A la mi-avril, nous retrouvions l’équipe d’Animakt de Saulx-Les-Chartreux, au dessous de Paris, pour leur festival bisannuel «Ceux d’en face». Cette 14ème édition était parainnée par Emmanuel Lambert de la compagnie Bulle de zinc, connu pour ses intarissables analyses sur la poésie de notre monde, sa douleur et ses espoirs. Quatre jours durant, dans un cadre bucolique et « mortel » à savoir une ancienne zone de crash près d’Orly, nous participions à un séminaire autour de la mort. Au public (65 personnes par soir) étaient proposés différents ateliers sur l’âme, le corps et l’esprit.
2 heures par jour, nous avons donc tenté d’élever l’âme d’un sanglier (baptisé Norman de Normanville) depuis l’arrière-cour de la boucherie du village. Dans la fumée des encens et d’un petit brasero alimenté d’herbes aux parfums barbecue, nous avons vécu des décollages vibratoires puissants avec les séminaristes curieux.
Étaient présents également à ce festival : la vierge de Guadaluppe, incarnée par la charismatique et drôlatique Maria Dolorès qui préparait sa réinsertion pour l’au delà ; le collectif GK qui vous invitait aux frontières de la mort… par arrêt cardiaque ; Elsa Mingot qui proposait l’expérimentation de sa propre mise en bière ; Aurélie Galibourg et son squelette Roméo dansaient le tango, et bien d’autres encore…
Les soirées se clôturaient par un banquet suivi d’un bal pour lequel, tous les musiciens, musiciennes, chanteuses, chanteurs du festival se sont accordés, motivés, pour faire danser les vivants et présents. On ne vous cachera pas que la fête a battu son plein 4 nuits durant emportant avec elle un peu de notre capital longévité.
À une prochaine qui sait ?… Avant de mourir !