Aux portes du destin
La mer est sans fin pour certains
Tenter cent fois le même chemin
Tromper l’ennemi en déchirant son corps
Passages de nuit aux lueurs de mort
Ils rêvent d’être oiseaux, singes, ou serpents d’eau
Ils rêvent tout cru de renaître autre part
La chance en poche, en tête l’espoir
Ils pensent à ceux qui sont restés
Ils louent ceux qui sont passés
Pour une victoire dérisoire
Une illusion éclose
Le matin lointain d’une autre vie
Leur destin se joue incertain
Au péril de leur sang
Pour l’honneur de leur couleur
Et la reconnaissance d’une justice égale
Qui délivrera les hommes et les femmes vivants
Samuel Tailliez – mai 2015 – texte écrit à Calais